Résumé de :
http://www.ufoevidence.org/researchers/detail33.htm
« Je suis né en 1962 à Brooklyn, New York, fils d’un officier de police et d’une infirmière et j’ai grandi, étudié et joué au base ball à Long Island. J’ai fait des études secondaires à l’Alfred University, étudiant l’anglais, la philosophie et surtout l’histoire, ma grande passion. J’ai obtenu un diplôme dans cette branche à l’Université d’Oxford et ai échoué de peu à celle de Rhodes. Après un doctorat à l’Université de Rochester consacré à l’évolution géopolitique de l’Allemagne et de l’Union soviétique, je me suis orienté vers l’analyse des relations diplomatiques pendant la Guerre Froide. J’ai ensuite quitté le milieu universitaire pour devenir un écrivain spécialisé dans les questions économiques. Bien que le sujet des ovnis m’ait toujours intéressé, ce n’est que vers 1994 qu’il s’est imposé au centre de mes préoccupations.
Je n’en savais jusqu’alors pas plus que le public en général, c’est à dire pas grand-chose.
Je ne me souviens pas ce qui m’a particulièrement attiré dans cette direction. Je ne me suis par exemple jamais intéressé à la SF, et me considère avant tout comme un historien et un analyste politique. J’ai particulièrement été frappé par la schizophrénie culturelle qui entoure le sujet qui se traduit par le fait que la culture dominante ou académique - que j’appelle « culture officielle » - persiste à traiter la question des ovnis comme un objet de plaisanterie pendant que d’autres personnes tout aussi intelligentes admettent en privé qu’elles le prennent au sérieux. J’avais aussi entendu dire qu’elle préoccupait les militaires et j’ai voulu savoir pourquoi. Au cours de la période 1995-1997, j’ai consacré une bonne partie de mon temps à me documenter systématiquement, notamment par le biais du Freedom of Information Act.
La moisson fut tellement impressionnante que j’en ai conclu qu’il fallait mettre de l’ordre dans tout ça. Ce fut l’origine de mon premier livre, car aussi incroyable que cela paraisse, vous ne trouverez rien de qui y ressemble à la Maison de la Presse du coin. Bien qu’il existe beaucoup de livres sur la question, aucun d’eux n’expose les faits fondamentaux de façon historique, ce qui est exactement ce que j’ai voulu faire, tout en soignant ma prose.
Et à voir les nombreuses et enthousiastes réactions des lecteurs, je crois avoir réussi ».
C’est de façon plutôt inattendue que par la qualité de son travail Dolan s’est imposé à l’attention des ufologues du monde entier en publiant à la même maison d’édition le premier tome de son étude : « UFOs & the National Security State : An Unclassified History : 1941 - 1973 », avec, s’il vous plaît et déjà, une préface de nul autre que J. Vallee pour la seconde édition (2002) après que la première [celle que je possède - FBE] avait été rapidement épuisée.
Voici une de ses déclarations récentes :
Après dix ans de recherche, j’ignore toujours un grand nombre de choses, mais il y en a au moins cinq dont je suis sùr :
Voir aussi : http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_M._Dolan
Tout en étant entièrement d’accord avec ce qui précède, j’y ajouterais [FBE] deux points :
Que dire de ce travail sinon que, ce qui ne m’était plus arrivé depuis la parution du TII des mémoires de J. Vallee, une fois entamé, je ne l’ai plus lâché.
Et qu’avalée la dernière des 584 pages de texte ma réaction été :
« Après ça, comment peut-il subsister encore le moindre doute au sujet de l’existence du phénomène ovni ? »
Et pourtant ... Pourtant, il suffit de consacrer un minimum d’une heure par mois à consulter les échanges sur les sites internet qui continuent à circuler pour constater combien la cause est loin d’être entendue et combien zélateurs et opposants continuent à s’étriper.
À se demander s’il est bien question de la même chose, du ou des même(s) personnes et/ou phénomène(s).
Résumer en quelques pages ce gros livre charnu et goùtu serait pure perte d’énergie car, je le sais, il ne fera pas bouger d’un iota les zélateurs en question - surtout pas les seconds, dont j’ai bien appris à apprécier le mode de fonctionnement fait d’à peu près et de dérision. Je me contenterai de mettre en exergue au paragraphe 4 quelques passages qui m’ont paru particulièrement éclairants en ce qu’ils apportent des détails nouveaux et souvent inattendus.
D’une certaine façon, et contrairement à ce qu’il affirme plus haut, le travail de Dolan nous ramène à l’époque des deux ouvrages du journaliste F. Edwards et du premier de l’historien David Jacobs, à ceci près que :
Chapitre 1 : L’étrangeté globale, 1973-1975 (63p)
Chapitre 2 : Alerte aux envahisseurs, 1975-1976 (53p)
Chapitre 3 : La période des grands espoirs, 1976-1978 (65p)
Chapitre 4 : L’Empire contre-attaque, 1979-1980 (52p)
Chapitre 5 : Le manteau et le poignard (Cagoule et glaive), 1981-1983 (71p)
Chapitre 6 : Le calme avant la tempête, 1984-1986 (64p)
Chapitre 7 : L’ufologie explose, 1987-1988 (76p)
Chapitre 8 : Au-delà du pays du rêve, 1989-1990 (68p)
Chapitre 9 : Faux espoirs, 1990-1991 (41p)
Conclusion (7p)
Bibliographie (7p)
Notes de fin (8p)
Index (35p)
Fidèle à la réputation qui m’a été attribuée qui veut que je suis particulièrement obsédé par la vague belge de 1989-1991 et les contestations répétées que son analyse entraîne, je crois que les abonnés du COBEPS seront particulièrement intéressés de savoir comment elle a été perçue de l’autre côté de l’Atlantique. Dolan y consacre deux chapitres de son ouvrage.
Dès le début du huitième, il rappelle que lorsque George Bush (père) devient le 40e président des États-Unis le 20 janvier 1989, l’ancien directeur de la CIA avait déjà étendu les tentacules de la future prise de pouvoir par les milieux du complexe militaro-pétrolier-monde-des-affaires qu’à la fin de son mandat Eisenhower dénonçait déjà comme une future menace pour la démocratie américaine. R. Reagan dont Bush avait été la doublure n’a pas été le président que l’on a cru et derrière lui, l’emprise du clan Bush et de milieux tels que le Groupe Bilderberg avaient depuis longtemps gangrèné la politique étrangère des États-Unis d’Amérique. De son côté, battu en Afghanistan, l’empire soviétique montrait de sérieuses marques d’essoufflement et Gorbatchov commençait à comprendre - mais il était trop tard - qu’avec sa nomenklatura et son système mafieux d’apparachiks, la glaciation de l’ère Brejnev avait complètement pourri l’édifice de la « patrie des travailleurs » de l’intérieur et qu’une chiquenaude allait suffire pour le faire s’écrouler dans le désordre et la confusion. Pendant longtemps, échaudés par l’affaire des missiles cubains suivie de l’assassinat de Kennedy, les tentatives soviétiques de réforme - glasnotz et perestroika - vont être accueillies avec la plus grande méfiance par les Américains.
Est-ce la conséquence de cette ouverture au monde ou bien faut-il y voir une action délibérée de la part d’éventuels « visiteurs », toujours est-il que les tentatives désespérées de réformer le système de Gorbatchov font que l’URSS connaît au même moment un intense bouleversement par l’intensification des observations d’ovni sur son territoire.
Le 25 mars 1989, la sonde Phobos 2 photographie à proximité de Mars un objet cylindrique de plusieurs kilomètres de long dans les parages du satellite naturel du même nom avant de cesser deux jours plus tard toute communication avec le Terre. L’incident ne sera porté à la connaissance du monde par la cosmonaute Marina Popovitch que deux années plus tard. Le 13 février, un énorme cigare volant est aperçu à Nalchik, dans le Transcaucase, alors qu’il survole la ville à 30 m d’altitude à une vitesse n’excédent pas 80 km/h Il a été vu par des centaines de témoins qui croient la fin du monde arrivée. Un autre est vu au-dessus de Cherepovets, le 24 avril, tandis que le 6 juin, quatre objets sphériques se posent dans un champ près du village de Konantsevo en Vologda centrale. Les créatures inconnues qui en sortent jettent la panique parmi les témoins.
Mais les choses ne vont pas en rester là : dans le paragraphe intitulé « L’étrange été soviétique de 1989 », tandis que les jusqu’alors militairement occupées par l’armée soviétique trois colonies baltes demandent en juillet et obtiennent contre toute attente leur indépendance, « l’URSS fait l’objet d’une vague d’observations sans précédent ». Ou bien [note de FBE] est-ce tout simplement une indication de plus que le couvercle de la marmite rouge est en train de sauter ? Des cas d’enlèvements - dont un particulièrement étrange daté du 4 survenu sur la rive du fleuve Dnieper non loin de Kiev (témoins : deux femmes et une gamine de 6 ans) - sont relatés dans le journal Socialist Industry, (d’après B. Shurinov, plus exactement Sotsialistitcheskaïa indoustria) le 9 juillet. « Chaque jour, dit un des trois êtres sortis de l’engin, nous venons enlever quelqu’un de la Terre pour l’emmener sur notre planète. Montez donc dans notre vaisseau. Si vous refusez de le faire, c’est sans importance, nous en trouverons d’autres ! ». Ma parole, quelle imagination ! Ne se croirait-on pas en plein Far-West américain dans un épisode X-Files !
En 1993, le commandant de district Anatoly Kornukov, de la Force de Défense Aérienne Nationale, un des plus anciens généraux de la Force Aérienne soviétique et un des responsables de la destruction sauvage de l’avion coréen KAL-007 (269 tués), révèle « que quelque part pendant l’année 1989 », l’Armée de l’Air perdit un de ses intercepteurs les plus sophistiqués, piloté par un pilote expérimenté, alors qu’il avait été envoyé à la chasse aux ovnis. Toujours en juillet, dans la nuit du 28 au 29, c’est carrément une base de lancement de missiles situé près de Krasputin Yar qui est mise HS par un objet en forme de coupole - sur la fin accompagné d’un second identique - qui pendant plus d’une heure évolue à moins de 50 m au-dessus des rampes de lancement. D’autres cas tout aussi dramatiques seront rendus publics en 1993 avec la publication du fameux « Livre Bleu » du KGB.
Écrit Dolan : « La similarité entre ces cas et des centaines d’autres survenus peu avant ça aux Etats-Unis (comme par exemple la fameuse vague d’observations de Gulf Breeze en 85-86 qui redémarre elle aussi en 1989 avec de nouvelles observations et de nouveaux témoins) est évidente ». Pas si évidente que ça semble-t-il aux yeux de certains sceptiques, comme W. Van Utrecht, un des rares ufologues belges, avec le Pr. Meessen et L. Brenig, à mériter la place d’une mention de l’auteur. Mais il faut reconnaître à leur décharge que dans la plupart des cas, ils ne pratiquent ni l’anglais ni le russe, n’ont jamais fait une seule enquête digne de ce nom et que leur douteuse « expertise » se limite aux étroites frontières de l’hexagone gaulois.
Le 10 septembre, ce sont d’intrépides gardes frontières hongrois qui ouvrent leurs frontières à l’Ouest : des milliers de personnes s’empressent de fuir, définitivement espèrent-elles, le « paradis des travailleurs » à la sauce ketchup soviétique. On n’en verra aucun, pas même parmi leurs jusqu’alors bruyants sympathisants francophones ou allemands, faire le voyage en sens inverse lorsque le 9 décembre s’écroulera enfin de « mur de la honte » au cris repris par des centaines de gorges : « Wir sind das Volk ! »
La fin d’une magistrale escroquerie à la source du massacre de 120 millions de personnes à travers le monde, deux fois plus que la seconde guerre mondiale...
Revenons à nos ovnis ... D’aoùt à septembre, si l’on en croit un chercheur de l’Académie des Sciences (que Dolan citant Vallee ne nomme pas), on va comptabiliser pas moins de 30 RR1-4 pour la seule région ukrainienne de Nicolayev, près de la Mer Noire. Le 16 septembre, à une station d’arrêt de tram, une jeune femme est soulevée à 50 m dans les airs sous les yeux de la foule. Le même jour une autre observation a lieu au-dessus du Réacteur n°4 de Tchernobyl (pour une fois, le récit n’est pas de Vallee, mais de P. Stonehill et P. Mantle, Soviet Ufo Files, pp.68-69).
Mais le bouquet final sera bien sùr les événements de la Voronezh, ville universitaire comptant alors 1 million d’habitants située à 400 km au SO de Moscou, un peu trop vite catalogués comme des « supercheries » par une propagande soviétique à ce moment là toujours redoutablement efficace. On ne sait que trop peu qu’il y eut plusieurs observations, s’échelonnant du 21 septembre à 7 octobre, avec non pas un mais quatre atterrissages accompagnés de débarquement d’ufonautes et qu’elles eurent non pas quelques, mais des dizaines de témoins. Huit jours plus tard, mais de cela on ne s’apercevra qu’après coup car à ce moment là une profonde léthargie - dont la seule vue des bureaux alors désertés donne envie de se tordre les mains de douleur impuissante - s’est emparée de la SOBEPS, commencent les premiers frémissements de ce qui passera dans l’histoire comme « la Vague Belge de 1989-1991 ».
« Cette vague, écrit Dolan, commence en réalité en Caroline du Nord quatorze ans plus tôt, puis en 1983 dans la vallée de l’Hudson, faisant de l’apparition d’objets triangulaires une donnée qu’il ne serait désormais plus possible de passer sous silence ».
Il nous donne aussi une version passablement digeste des divers épisodes de l’affaire à tiroirs Majestic 12, bel exercice semble-t-il de désinformation monté par les services secrets. Plus loin, nous retrouvons quelques vieilles connaissances comme le sénateur new-yorkais Alfonse [il en existe un second, lui aussi sénateur, prénommé Richard sans que le lien de parenté entre les deux soit formellement établi - FBE] D’Amato, qui n’est bizarrement pas repris dans l’Index de fin, qu’il cite à l’occasion de sa participation [tiens, mais ça me rappelle quelque chose ! - FBE] aux dossiers « contra », de Manuel Noriega et de l’invasion de Panama, invasion planifiée par ... MM. Colin Powell, Dick Cheney et Paul Wolfowitz que l’on retrouvera plus tard dans l’affaire des « armes de destruction massive » attribuées à Saddam Hussein et de fil en aiguille, comme rien n’arrive jamais par hasard, dans celle du 11 septembre.
En attendant, pendant que la Belgique voit ses cieux envahis de nuées d’ovnis triangulaires et que le bloc soviétique vermoulu s’écroule sous le poids de ses propres contradictions, les États-Unis d’Amérique envahissent tranquillement le Panama pour « y rétablir la démocratie » et débarrasser les panaméens d’un Noriega devenu désormais encombrant. Et comme c’est étrange, « le Pentagone trouve là une occasion unique de tester un grand nombre d’armes secrètes nouvelles, chaque fois avec succès. Les avions furtifs, par exemple, qui ne représentaient que 2 % des forces aériennes engagées, seront à l’origine de la destruction de 40 % des objectifs militaires [tuant au passage de 3 000 à 10 000 civils]. Furent également testées d’autres armes telles que des flèches empoisonnées tirées depuis les airs [qui donneront plus tard naissance au fameux “taser” - FBE] et de faisceaux laser capables de pénétrer à l’intérieur d’automobiles pour y “liquéfier” des corps humains ».
Et on voudrait nous faire croire que c’est la petite Belgique, pays allié des USA, qui au même moment servait de « bac à sable » à ces essais d’armes nouvelles !
En raconter plus serait fastidieux et comme je l’ai écrit plus haut, ne ferait de toutes manières pas changer d’avis ceux qui ont une fois pour toutes décidé de se boucher les oreilles et de se mettre un bâillon sur les yeux pour ne rien voir.
Pour les autres, ceux qui n’ont toujours pas tout compris comment on les manipule et ne sont pas devenus des experts avant même d’avoir commencé à réfléchir, ni même savoir lire et écrire, je ne dirai rien de plus que ceci : achetez ce livre et méditez-le !
Franck Boitte