L’apocalypse molle

Aimé Michel, qui nous a quittés en 1992, ne fut pas seulement un des pères fondateurs de Planète et un pionner de l’ufologie, il fut aussi, par la dimension prophétique de la pensée et par la puissance de sa plume, un écrivain et un philosophe visionnaire, dont on trouvera difficilement l’équivalent dans la culture française contemporaine. Mais une grande partie de son œvre reste dispersée et sa dimension épistolaire est encore à découvrir. C’est à cette tâche que ce livre souhaite contribuer. On y trouvera la correspondance que l’auteur de Mystérieux objets célestes a entretenue avec Bertrand Méheust entre 1979 et 1989. Ces textes devaient entrer dans la composition d’un livre qui n’a jamais vu le jour. Ils sont aujourd’hui disponibles dans leur intégralité.
Pour les présenter au lecteur, Bertrand Méheust s’attache, dans le Veilleur d’Ar Men, à introduire la pensée d’Aimé Michel, à dégager ses grands thèmes et leur articulation. Aux yeux d’Aimé Michel, la question des soucoupes volantes s’intégrait dans un projet grandiose : réfléchir à l’évolution cosmique de la vie et de la pensée en considérant l’espèce humaine comme un cas particulier et transitoire. C’est autour de cette idée-mère que s’organisaient les textes donnés dans cet ouvrage, dont le titre posthume est inspiré d’une expression favorite d’Aimé Michel. L’univers est une « apocalypse » dans les deux sens du terme, c’est-à-dire qu’il est une catastrophe continue, et qu’un projet s’y dévoile. Et cette apocalypse est “molle” en ce sens qu’elle se déroule à une échelle temporelle qui n’est pas la nôtre.
Un texte terrible et envoûtant qui complète les chroniques de France catholique édités par Jean-Pierre Rospars chez le même éditeur et qui permet une écoute stéréoscopique de la pensée de l’écrivain visionnaire.
La préface de Jacques Vallée, les postfaces de Geneviève Beduneau et de Marie-Thérèse de Brosses insistent sur la haute figure d’Aimé Michel, sur la dimension de l’homme et du penseur.


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